Témoins de la compassion de Dieu

Dans l'évangile, Jésus n'a de cesse d'accueillir les personnes. Il guérit les malades, relève de la mort Lazare et le fils de la veuve de Naïm. Il invite ses disciples à faire de même : "J'étais malade et vous êtes venus jusqu'à moi" (Mt. 25).

La santé est un grave enjeu de nos sociétés. Beaucoup de personnes se sentent souvent abandonnées lorsque survient la maladie. Chacun, en effet, est seul devant la question du mal et chacun cherche une réponse qui soit la plus juste possible.

Chrétiens, nous sommes invités à nous faire proches, à pleurer avec ceux qui pleurent, à nous réjouir avec ceux qui se réjouissent. Nous sommes appelés par le Christ lui-même à être les témoins de sa tendre proximité auprès de ceux-là qui vivent l'épreuve de l'hospitalisation.

L'aumônerie des hôpitaux psychiatriques et de « Défense Sociale » est un service spécifique de la Pastorale de la santé dans le diocèse.

Equipe d'aumônerie en janvier 2014.

Les équipes d’aumôneries reçoivent leur mission et leur « envoi » par l’Evêque et sont présentes dans les différentes unités de soins des hôpitaux psychiatriques en coordination positive avec les équipes soignantes et dans un grand soucis de tolérance, de respect des personnes, des différences idéologiques, culturelles et d’appartenances religieuses.  La maladie psychologique étant surtout une maladie de la relation, l'essentiel est donc la rencontre, l'accompagnement et surtout l'écoute des personnes telles qu’elles sont avec leur poids d’humanité, de souffrance...

En « défense sociale » ( partie carcérale) l’aumônier tente de témoigner que le détenu est autre chose que cet homme condamné, et qu’il ne peut être réduit à l’acte -aussi grave soit-il- qu’il a commis un jour dans sa vie »… qu’il y a Quelqu’un , Jésus-le-Christ, - au Nom de qui, nous les rencontrons – qui ne désespère jamais d’eux …L’aumônier vient dire aux détenus que Dieu est au-delà de tous les regards humains posés sur eux , que des hommes entendent leur souffrance et, au nom de leur foi en Dieu, reconnaissent pleinement leur humanité . L'aumônerie est pour eux un espace de parole, le lieu où il est possible de venir «se dire», se confier sans crainte d’être jugé. C'est un espace de liberté, une manière « d’évasion »  dans un quotidien rendu très contraignant par les traitements et la nature même de l'hospitalisation en psychiatrie. C'est aussi pour beaucoup le lieu de la prière.

Il s’agit donc essentiellement, pour les équipes, d’un « travail d’écoute » long et patient pour rejoindre, apprivoiser la relation à l’autre  de façon mystérieuse et sur un terrain parfois apparemment très exigu …Mais la relation avec cet "autre" souffrant en fait un proche, un frère ou une soeur .

Concrètement,

Les équipes répondent aux demandes exprimées par les patients, les familles ou proches ainsi que le personnel soignant. Elles apportent de différentes manières leur soutien aux personnes qui ont besoin de réconfort et qui en font explicitement la demande :
- Etre présent dans les temps de crise,

- Répondre aux demandes d’accompagnement spirituel exprimées par le patient (en Défense sociale) ou la famille (dans certains secteurs et pour les démences graves)   
  ou par le personnel soignant.

- Par des visites 
d'amitié, de réconfort, une simple présence faite essentiellement d’écoute active, dans le respect de la liberté de chacun , un soutien moral, un espace de parole, de dialogue - - Par la prière, les sacrements (Eucharistie hebdomadaire) et d’autres « actes liturgiques » tels que petits groupes de lectures de textes bibliques ou encore à des gestes et  des paroles de bénédiction.
- Par un accompagnement spirituel et religieux dans toutes les phases de la maladie et du mourir… et lorsqu’ils sont hospitalisés dans d’autres hôpitaux généraux, dans les services d’oncologie ou en soins palliatifs .

Paul Laurent, diacre.

 

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Là où des chrétiens témoignent de la présence du Christ

 Les sites psychiatriques de la région

     - CRP (Centre régional psychiatrique)  "Les Marronniers" 94 rue Despars  7500 Tournai .
           Aumônerie : Paul Laurent, diacre et une équipe de 5 personnes.
     - Hôpital Psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu, avenue de Loudun, 126  7900 LEUZE-en-Hainaut. Aumônerie : Michel Hublet, diacre.
     - Hôpital Psychiatrique Saint-Charles - ACIS asbl.  7620 Wez-Velvain. Aumônerie : Annie Callens.
     - Clinique Neuro-psychiatrique de Bonsecours, Avenue de la Basilique, 18  7603  Bonsecours. Aumônerie : Robert Hache, animateur en Pastorale.
 

  

Les équipes d'aumônerie au CHWAPI ...

Depuis ses origines, l’Eglise catholique est soucieuse d’être présente auprès des souffrants.  Elle le fait guidée par l’Esprit et l’exemple de Jésus-Christ qui s’identifiait aux malades : « J’étais malade et vous m’avez visité. » (MT.25, 36). 

La tâche d’apporter au malade le soutien de la foi et de la prière, est confiée plus particulièrement aux équipes d’aumônerie, composée de prêtres, de laïcs(ques), de religieux(ses) et de diacres. 

En accord avec la direction de l’institution hospitalière, les membres de ces équipes sont mandatés par l’Evêque dans le cadre de l’aumônerie. 

Lors de son entrée à l’hôpital, le patient doit recevoir un formulaire qui lui permet d’exprimer sa demande d’assistance religieuse, morale ou philosophique.

Pour Tournai, une équipe est présente sur chaque site : Notre-Dame, IMC, Dorcas, Union et se compose actuellement de douze personnes.

L’équipe essaie de rendre visite au moins une fois à la personne hospitalisée, et ce malgré le séjour de plus en plus court. 

L’accompagnement du malade vise surtout le bien-être intégral de sa personne.  Il se situe essentiellement au niveau d’une rencontre, d’un cheminement humain, en fonction des choix et de l’itinéraire personnel du malade. 

Outre la prière, l’Eglise propose à la personne hospitalisée les sacrements de la Réconciliation (confession) de l’Eucharistie (communion) et l’Onction des malades. A la personne qui va quitter cette vie, si cela est possible, un membre de l’équipe donne aussi l’Eucharistie en viatique. 

C’est par l’attention apportée à la requête du malade, et ce dans un partage fraternel, de foi et de prière, qu’advient le Dieu de Jésus-Christ qui accueille sans condition tout être humain : « Tu as du prix à mes yeux et moi je t’aime. » Is.43,3)

 

Michel THIRY.